Un concert de gala riche et varié pour clore ce festival 2025.
En première partie, la soprano grecque Katherina Sandmeier nous guidera dans les méandres complexes de l'âme russe, avec Tchaikovski et Shostakovitch.
Après l’entracte, c'est la flutiste suédoise Sharon Bezaly qui nous fera découvrir la richesse du répertoire pour flûte et piano du 20ème siècle (Poulenc et Messiaen), avant que Mozart ne vienne boucler la boucle de ce festival, avec le quatuor pour flûte et cordes K.285.
Le Merle noir (« Le Merle noir ») est une miniature de chambre du compositeur français Olivier Messiaen pour flûte et piano. Écrite et jouée pour la première fois en 1952, c'est l'une des œuvres les plus courtes du compositeur publiées indépendamment, d'une durée d'un peu plus de cinq minutes. Elle ne comporte ni indication de tempo ni armature.
La composition trouve son origine dans une commande de 1952 pour une pièce de concours pour flûte destinée au Conservatoire de Paris, où Messiaen était professeur d'harmonie et d'analyse musicale. Cette année-là, les lauréats du premier prix du Concours de flûte étaient Daniel Morlier, Jean-Pierre Eustache, Jean Ornetti, Régis Calle et le flûtiste britannique Alexander Murray.
Messiaen a toujours été passionné par l'ornithologie, en particulier par le chant des oiseaux. Bien que ce ne soit pas sa première œuvre à intégrer des chants d'oiseaux stylisés (c'était L'Ascension), Le merle noir est la première de ses pièces à utiliser des chants d'oiseaux transcrits de manière authentique, en l'occurrence ceux d'un merle noir commun, préfigurant les pièces plus longues inspirées par le chant des oiseaux que Messiaen composera plus tard.
Plus tard dans l'année, la partition a été publiée par les Éditions Alphonse Leduc, gravée par Gautier. La copie au propre de Messiaen se trouve dans les collections de la Morgan Library and Museum à New York ; ses esquisses sont aujourd'hui conservées à la Bibliothèque nationale de France à Paris.